Je reprends "la plume" pour exprimer ma pensée profonde au sujet du vieillissement de la population.

J'ai travaillé pendant plusieurs années sur ce sujet, bien avant l'implantation des services à la personne en France. M BUSSEREAU, peu connu des médias à l'époque mais maire de mon petit village balnéaire, en Charente-Maritime, à Saint Georges de Didone, ainsi que M. RAFFARIN, alors président de la région du Poitou-Charente, et M.MADELIN, avaient eu connaissance et reçu mes documents d'étude et de recherche sur le sujet, dans les années 1990, grâce en partie à mes démarches et à mon époux de l’époque, dans une période où les personnes âgées ou vieillissantes et les personnes handicapées n'intéressaient pas la classe politique, tout bords confondus (1990/1999) ...

Avec la Chambre d'agriculture de la Rochelle, la communauté de commune de la Plaine d’ Aunis, sous l'égide enthousiaste de son président de l'époque et maire de la Jarrie, M.RANSON, nous avions tenté d'implanter un projet pilote. Nous n'y sommes pas parvenus pour différentes raisons dont le manque de terrain idéalement situé géographiquement, la trop grande innovation du projet et la nécessité de mobiliser des fonds interministériels. J'ai suivi les avis d'une conseillère municipale de M. BUSSEREAU, celle-ci me conseillant d’accepter que le projet soit porté « par le haut » pour qu’il puisse "retomber en pluie" ...Ayant refusé d'intégrer quelque parti politique que ce soit, le projet s'est fait pour partie sans mon concours, quoique j'en ai déposé le concept à l'INPI!...L'important étant de lancer le mouvement, d'autant que j'en avais verrouillé le cœur, grâce au conseil d'un chercheur du C.N.R.S. qui me l'avait conseillé. Les avancées sociétales ont eu lieu, différentes bien sûr, de ce que j'avais conçu en matière de liens intergénérationnels,  les dispositifs annexes se sont mis en place (C.L.I.C., etc. ) l'important là aussi, étant que l'intérêt concret porté aux personnes vieillissantes et aux personnes handicapées soit mis sur les rails par des élus !!!

J'avais créé l'association A.R.S.P.A.et H = Association pour la Réintégration Sociale des Personnes Âgées et Handicapées, devenue ensuite association M.A.R.E.L. "Mouvement d'actions des Retraités pour l'Entraide Locale", déclarée à la préfecture de Rochefort. Nous avons mis en place des actions simples de solidarité intergénérationnelles, avec apprentissage citoyen de l'utilité sociale, pour les enfants et les adolescents, en dehors de la famille et de l'école.

Nous avons rencontré de nombreuses oppositions,  mais nous avons réussi à démontrer que l'idée était possible à réaliser concrètement. Les actions ont été menées de 1992 à 1999. A présent, les avancées en la matière sont certaines, mais en mesure de régresser à tout moment, et le risque aujourd'hui est d'en arriver à l'élimination sournoise mais programmée, de nos anciens !

N'ayons pas peur de voir les choses en face! l'amour de l'argent à tout prix,  dans nos sociétés de consommation, a entretenu le germe d'une maladie de l'histoire de nos armées,  tous pays confondus, l'idiotie morale! elle est très manifeste dans les milieux de la grande industrie et de l'économie de marché actuelle! Je n'exagère même pas! C'est l'effet "papillon"...

J'ai donc mis en ligne, dans la note précédente, le document que j'avais réalisé à l'époque et j'invite tous ceux et celles qui sont sensibles à ce sujet, à me rejoindre. En effet, Aujourd'hui, il semble y avoir une amorce de recul très nette, vis à vis des personnes dépendantes, avec un risque majeur pour la famille (voir le projet DARCOS sur le 5 ème risque...).

Le projet DARCOS risque d'aggraver la situation des personnes maltraitées, particulièrement à domicile, là où les contrôles sont presque impossibles sans une organisation souple, une formation spécifique des soignants et en particulier des médecins, afin de mettre en place des mesures de protection et de vigilance pertinentes. Cette protection et ce contrôle ne pourra se faire, alors qu'un âgisme monte très visiblement en amont de la retraite, y compris dans les entreprises, en particulier envers les femmes. Cet âgisme est encouragé par les inquiétudes, elle-mêmes alimentées par les politiques, quant au financement de la retraite.

Notre « non-réveil » et notre « non-action » augmentera les phénomènes de maltraitance et produira des lendemains qui déchantent si les infrastructures ne sont pas réalisées en amont, avant la mise en place des lois et des décrets en réflexion !!!

Je ne peux donc plus rester en spectatrice de l'avancée sociétale,  mais bien prendre à nouveau mon « bâton de pèlerin » pour participer au réveil des consciences, avant que ce ne soit trop tard. Nombres de personnes vivent aujourd'hui la maltraitance, maltraitance psychologique, maltraitance physique, maltraitance financière, et cela peut arriver à n'importe qui! La maltraitance dans les maisons de retraite n’est pas la plus sournoise, puisqu’elle a, à son actif, des dispositifs de contrôle bien rodés.

Ces dispositifs devraient être mieux appliqués, les compétences des directions remises sur la scène publique afin d’être plus encadrées et répondre à des "exigences métiers" institutionnalisées.

Il serait pertinent de réaliser que les métiers de soignants doivent être des métiers respectés par leur juste rémunération et non plus des emplois de second ordre, payés à l'heure, comme il se fait à présent - mal rémunérés, source de turn-over très important, augmentant le facteur de risque lié au non respect de la confidentialité, les risques directs et indirects liés à la non-confidentialité des dossiers, les risques de spoliation des personnes, etc ...

Et qu'on le veuille ou non, une formation "d'aide-soignante" dure deux ans et est assez complète pour des soins à la personne, alors qu'une employée des services à domicile, pourvue de son certificat d'aide familiale, ne devrait absolument pas être autorisée à effectuer des toilettes ou autres soins du corps, auprès d'une personne, tous âges confondus  (cf cette note de fiche -métier:

"L'aide familial assure un accompagnement des bénéficiaires, les aide dans leur vie quotidienne et assure des tâches administratives, de maintenance de l'habitation, d'entretien du linge, de préparation et de présentation des repas, des courses... Il aide également les personnes en perte d'autonomie à assurer leur hygiène corporelle, à se vêtir, à manger, à boire, à se déplacer. Les tâches réalisées par l'aide familial sont diverses et variées et visent à permettre le maintien à domicile des personnes dépendantes, contribuant ainsi à leur bien-être. 

A l'écoute de la personne aidée, il établit une relation de soutien, stimule les capacités mentales et physiques et l'incite à se déplacer, à s'activer en fonction des indications médicales et/ou de ses possibilités. Il peut aussi animer des activités récréatives et créatives. Il est attentif aux signes de maltraitance (physique, psychologique, financière) et est tenu de transmettre ses observations à l'équipe ou à un responsable.

Il peut conseiller et proposer des aménagements de l'habitation dans une perspective de prévention ou en fonction des difficultés rencontrées par les personnes en perte d'autonomie. Il assure le suivi et vérifie la mise en pratique des propositions.

 Les personnes âgées, les enfants, les personnes atteintes d'un handicap ou encore les jeunes mamans, pour ne citer que ceux-ci, font partie du quotidien de l'aide familial". )

J'ai pu constater par moi-même que le "turn-over" est tel que ces personnes parfois ne savent pas même passer le balais correctement dans une pièce...Ne parlons pas des soins à la personne !

Le premier document sur lequel j’ai travaillé en 1992 et 1998, avait rencontré de nombreux obstacles à sa réalisation (manque de fonds interministériels, projet trop innovant, frilosité de quelques décideurs, besoin de terrain situé stratégiquement, pour l'implantation géographique du projet pilote), malgré le soutien de la Chambre d'agriculture de la Rochelle, de la Caisse des Dépôts et Consignation, de la Cramco, de la DSD, etc...

Ce qui m'enchante à présent, c'est que tous les axes que j'ai traités à l'époque sont d'actualité. Le concept déposé à l'INPI en a inspiré plus d'un, je peux retrouver ici et là quelques volets dispersés du projet, même ce qui a semblé le plus coûteux, au départ...Il me reste encore  quelques longueur d'avance car j'ai effectué les recherches, sur le terrain, au niveau de chaque volet (prévention santé, immobilier-habitat, coordination des systèmes, formation des acteurs...). J'en ai vu les forces et les faiblesses et les points d'amélioration, dont les coûts de réalisation et les dispositifs nécessaire à l'efficience de la réalisation.

Je garde à disposition des éléments de pré-programmation urbanistique de quartier, sur un autre document que je le livre pas au public car par trop confidentiel.

A Change is Gonna Come

elamarriti@protonmail.com